EST-CE QUE L'AMOUR SUFFIT...
Est-ce que l'amour suffit pour tout réparer...
Ou plus spécifiquement, est-ce que l'amour de parents bienveillants, attentionnés et pourvus des meilleurs intentions peut réparer les blessures intra-utérines...
Nous avons tendance à répondre, à prime abord, oui. Peut-être parce qu'au plus profond de notre être, nous connaissons la puissance de l'amour, mais aussi, peut-être parce que nous ignorons tout l'impact de ces moments de vie. Alors, laissez moi vous partager les observations des mes 20 ans d'expérience thérapeutique.
Bien sur, ce qui est relaté ici ne provient pas d'une communication directe avec l'embryon ou le fœtus dans le temps réel de son stade évolutif! Cependant, nous portons tous au plus profond de soi, ces histoires de vie embryonnaires et fœtales. Elles influencent nos perceptions, nos réactions, nos choix, notre personnalité, en sommes, pratiquement tout ce que nous sommes devenus.
Dans mes interventions auprès des adultes, ceux-ci deviennent une vitrine sur ces temps passées. Les mal être traités sont une porte ouverte sur ces expériences et donnent un accès expérientiel direct sur cette vie d'avant. Dans l'unicité de chacune des expériences relatées, des tangentes prennent forme mettant à jour des secrets jusque là insoupçonnés.
C'est ce qui m'amène à vous dire, en fonction de ce titre, que l'amour donné après la naissance par les parents ne suffit pas à guérir les blessures intra-utérines. Bien sur, favoriser un climat aimant, constructif et épanouissant pour l'enfant est essentiel à son bon développement. Le rôle cependant de celui-ci se limitera à ne pas amplifier les blessures, mais non à les guérir.
Bien des fois, les remarques faites par les personnes qui me consultent vont dans le sens de «mais je ne comprends pas pourquoi je me sens ainsi, pourtant mes parents m'ont tout donné, de l'amour, de l'attention, de l'encouragement... Le lien que j'ai avec eux est harmonieux, je les aime tellement...
Et oui... Mes observations m'amènent à comprendre que lorsqu'une expérience intra-utérine a une charge émotionnelle importante, elle crée un «programme». C'est-à-dire une empreinte dans toutes les dimensions de l'être, donc physique, énergétique, émotionnelle, mentale et spirituelle. Et que, la permanence de cette empreinte est liée à l'intention de survie de l'être qui vit l'expérience et au besoin de ne plus revivre dans le futur cette souffrance.
Dans sa dimension spirituelle, cet être en devenir a préalablement fait des choix d'incarnation l'amenant, comme une prédestinée, à être marqué par tel vécu plutôt qu'un autre. C'est en quelque sorte pourquoi cette guérison passe par un devoir d'incarnation personnel dont chacun en détient l'unique pouvoir.
Dans la dimension émotionnelle, le défi ultime et universel de chacun d'entre nous est d'apprendre à s'aimer et de cet apprentissage participer à un rayonnement aimant vers autrui. La souffrance emmagasinée dans ces programmes de vie trace le chemin de l'évolution humaine par un retour obligé à cette découverte de nos blessures. Ce retour est une condition fondamentale à cette réappropriation de ce Soi aimant et la base d'une guérison définitive. Notre amour ne peut guérir quelqu'un d'autre, sauf soi-même. Mais il peut apprendre, par sa manifestation, à l'autre à s'aimer, afin qu'il puisse se guérir.
Dans sa dimension mentale, les émotions contenues dans l'expérience stimulent le mental qui associe des pensées significatives en fonction de la compréhension que l'embryon ou le foetus a de l'expérience. Ces pensées mariées aux émotions formes les perceptions qui elles déformeront une partie de la réalité devenant une représentation illusoire, une représentation partielle de cette expérience d'origine. Ce qui a pour effet, de masquer la parole ou le geste aimant des parents par cette blessure d'origine. D'où bien souvent l'impression que vos efforts à faire passer un massage aimant ne porte pas fruit.
Les programmes limitants ont un aspect commun, l'absence d'amour que ressent l'embryon ou le fœtus dans l'expérience. Les différents contextes de ces expériences sont une remise en question de la grossesse, une grossesse non désirée, ou imprévue, un conflit parental, ou familial, une insécurité profonde vécue par la mère, ou des états d'anxiété, de rejet, de solitude, d'abandon, de sentiment de ne pas être à la hauteur, de culpabilité et autres.
Fait important, un programme limitant ne prend que quelques secondes à quelques minutes pour se créer. Ceci n'a rien à voir avec un état permanent durant les 9 mois de grossesse. L'intériorité de la mère est un hologramme de la réalité de l'embryon ou du fœtus et il est aux premières loges pour capter le moindre état. De façon systématique, il s'associe au vécu de sa mère et se déploie ce que j'appelle un réflexe aimant inhérent à notre règne, c'est-à-dire celui de se sentir instantanément fautif par rapport à l'état de détresse de sa mère. Toute la puissance de longévité de ce programme réside dans le désir de réparer ce à quoi il s'est cru fautif, donc dans la recherche d'être aimé par ses parents, qui s'extensionera par la suite aux amis, aux partenaires, aux patrons...
La grossesse est une occasion unique de guérir deux être à la fois. Car si vous pouvez transmettre votre vécu souffrant il est aussi possible, par la biais de l'expérience réparée, de lui transmettre ce nouvel héritage. C'est le seul moment où votre amour peut guérir votre enfant puisque votre propre expérience lui servira de nouvelle programmation.
Brigitte Levesque Thérapeute
anxiete-stress.com
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